Deux ministres bientôt révoqués
Il est arrivé quelques fois à travers le monde, surtout dans les pays de la vieille démocratie, de constater que les coalitions ou les plates-formes qui se mettent ensemble, au terme de laborieuses négociations, pour former une équipe ministérielle commune, ne réussissent généralement pas à réaliser les objectifs escomptés. Non seulement que les hommes et les femmes appelés à intégrer cette équipe ont souvent du mal à gérer comme il se doit leurs départements ministériels, mais bien plus, les leaders desdites plates-formes ne choisissent pas des personnes ayant une certaine expérience dans la gestion des affaires publiques. Et pis encore, ils ne regardent pas dans la même direction.
Ce constat est souvent fait en République démocratique du Congo. Depuis la chute du régime de l’homme à la toque de léopard, les ministres qui ont pris la place des partants étalent souvent leur amateurisme dès la prise des fonctions. Une fois la cérémonie de passation de pouvoir terminée, les nouveaux membres du gouvernement – du moins pour la plupart- se ruent sur les matières ou les dossiers susceptibles de vite leur rapporter des espèces sonnantes et trébuchantes. Sachant que la durée des gouvernements dans notre pays est très courte, ils viennent avec l’idée de se bâtir des fortunes dans des comptes bancaires garnis en vue de sécuriser la période de chômage. En effet, nul n’ignore le fait que depuis l’avènement de l’équipe ministérielle dirigée par Sylvestre Ilunga Ilunkamba en qualité de Premier ministre, l’opinion nationale et internationale n’a pas tardé à relever l’amateurisme de plusieurs ministres. Nombre d’entre eux ne devaient pas du tout se trouver là où ils ont été nommés.