CGEA:Une descente aux enfers programmée !

Par Paul Kalombo

L’avenir du Commissariat Général à l’Energie Atomique (CGEA) devient de plus en plus aléatoire. Les élans mercantilistes et affairistes de l’autorité de tutelle ouvre la voie à la chute lente et certaine du centre nucléaire congolais. La prolifération des entreprises privées qui n’ont ni expertises avérées ni équipements requis dans ce secteur stratégique, le blocage de la mise en œuvre du redémarrage du réacteur de recherche Triga mark II traduisent certainement le plan odieux pour déstabiliser le CGEA . En septembre 2021, une centaine d’agents ont adressé au ministre José Mpanda une pétition dénonçant ses ingérances dans la gestion quotidienne du CGEA et différents actes compromettants son bon fonctionnement. En peu temps la délégation syndicale, contre la volonté majoritaire des agents, a été contrainte de faire volte-face après manipulation. En fait, des billets verts, costumes et diverses faveurs seraient accordés aux syndicalistes.
Actuellement, le comité Tangou ne serait que figurant, car tout serait décidé par le ministre. Pour preuve, le paiement du 13 ère mois et la distribution des vivres pendant les festivités de fin d’année sont considérés comme l’œuvre salvatrice du saint « Moise » Mpanda!
Un cadre du Cabinet du ministre , tout est mis en œuvre pour la révision du Manuel de procédures qui donne droit au CGEA de contrôler et délivrer le Certificat du contrôle de la radioactivité. Le ministre aurait obtenu l’avis favorable du comité Tangou pour céder la place au régulateur qui est le Cnpri où José Mpanda aurait placé son beau-frère, ses proches et ses associés dans les entreprises privées dans le secteur nucléaire.
Comme si cela ne suffisait pas, le contrôle des transactions locales des minerais devient aussi la préoccupation du ministre. Il influencerait la ministre des Mines pour la participation du Cnpri au Centre de Négoce dans son arrêté ministériel N*00879/CAB.MIN/MINES/01/2022 du 02 février 2022. Cet arrêté fixe les principes applicables à l’organisation et fonctionnement d’un Centre de Négoce. « C’est le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologie qui aurait recommandé qu’on ajoute le Cnpri », a indiqué un proche de la ministre des mines.
En fait, le CGEA risque de perdre toutes les recettes des transactions locales au profil du Cnpri qui n’est qu’un régulateur et non un opérateur. Il y aura également un véritable conflit des compétences sur terrain.
Il faut noter que le CGEA, contrairement au Cnpri,a des grandes charges pour maintenir les réacteurs, équiper et moderniser les laboratoires. Le pire est à craindre dans les jours-ci qui viennent. Les agents du CGEA doivent prendre conscience et cesser de rêver.

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