RDC/Formation du gouvernement Sama.Félix Tshisekedi,objet des chantages !

Par MB

Le Premier ministre Sama Lukonde Kyenge a terminé des consultations avec l’ensemble des forces politiques et sociales congolaises. Depuis la fin de cet exercice, l’opinion publique attend la publication de l’équipe ministérielle qu’il va diriger sous la conduite du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Curieusement, c’est ce moment que les politiciens congolais ont choisi pour se livrer à des chantages sur le président de la République. N’étant pas habitués à vivre en dehors des institutions, mieux en dehors des caisses de l’Etat, ils remuent ciel et terre pour à tout prix se voir attribuer un poste ministériel. A cet effet, toutes sortes de manoeuvres sont observées au sein des partis et regroupements quant à la répartition des postes.
Pour y arriver, les acteurs politiques ayant rejoint le chef de l’Etat au sein de l’Union sacrée de la nation, mettent au premier plan l’argument du poids politique et de la représentation régionale. Les cas les plus notables sont ceux de Modeste Bahati Lukwebo, nouveau président du Sénat. Alors qu’il occupe le poste le plus important de la hiérarchie politique du pays, il exigerait à présent cinq postes ministériels pour son regroupement AFDC-A. Son allié, Steve Mbikayi, s’agite comme un diable dans un bénitier pour obtenir lui aussi deux portefeuilles. Il a même écrit pour cela au Premier ministre.
Pendant ce temps, dans les rangs du Parti Travailliste, certains cadres accusent Mbikayi de chercher à faire passer son épouse comme ministre, au détriment des membres du parti. Steve Mbikayi, lui, ne s’arrête pas là. Il se plaint même auprès de Félix Tshisekedi. «En tant qu’alliés, nous ne sommes associés ni de loin, ni de près à ce processus comme c’est le cas d’autres regroupements. Nous rappelons à votre autorité que les alliés de l’AFDC-A disposent de 10 députés sur les 41 que compte notre regroupement. Ceci représente le un tiers du nombre des députés de l’AFDC qui en compte 31 y compris ceux restés au FCC », écrit Mbikayi. Il va plus loin en faisant valoir le poids politique qui a aidé à former la nouvelle majorité parlementaire à l’Assemblée nationale et au Sénat. Félix Tshisekedi et Sama Lukonde ne savent où donner de la tête face à des acteurs politiques pour qui le poste ministériel est une question de vie ou de mort.
Pourtant, l’opinion publique s’attend à ce que le gouvernement de l’Union sacrée de la nation ne soit pas un ramassis d’hommes et de femmes dont les actes passés ont contribué à la déchéance du pays. De même, le chef de l’Etat qui prône la rupture avec les antivaleurs est alerté sur cette question par les évêques qui lui rappellent que « le peuple sera frustré de voir revenir au pouvoir ceux qui ont participé au pillage, à l’insécurité et à la violation des droits humains, et ne font aucun signe de repentance et conversion ».

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