RDC/Goma : Cinq officiers Supérieurs accusés de détournement ont été acquittés pour insuffisance des preuves
Par David MAHAMBA
La cour militaire du Nord-Kivu a déclaré non établi, les infractions de détournement mises à charge de Cinq officiers Supérieurs de l’armée. C’était à l’issu de l’audience publique tenue le 29 avril 2022 à Goma.
<< La cour déclare non établi en fait comme en droit, des infractions de détournement mises à charge des prévenus Colonels Matundu Polydor, Tshiswaka Kazadi, Kangani Syrien, lieutenant colonel Bilibisho Bulombo, major Bola Bapeke ainsi que le premier Sergent major Lema Kilola. En conséquence, les en acquitte. La cour ordonne qu’ils soient reconduits à leur unité, mais les frais d’instance en charge du trésor public >> peut-on retenir dans les prononcées du jugement lues par le Colonel KABEYA YA HANU, président de la cour Militaire du Nord-Kivu.
Cependant, un climat de liesse s’est fait remarquer du côté des prévenus relaxés. Pour l’un de leurs avocats, le jugement prononcé est un signal fort vers l’état de droit prôné par le président Félix Tshisekedi.
<< Nous sommes très émus de cette décision judiciaire. Voici aujourd’hui une justice qui vient de rendre une décision potable. Nos clients étaient reprochés de détournement des deniers publics. Le ministère public n’a apporté aucune preuve. C’est ainsi que la justice a été dans l’impossibilité de décortiquer les éléments relatifs au détournement >> s’est réjoui Me Saidi Kasimu, avocat au barreau du Nord-Kivu.
Ont pris part aux prononcées de cette audience publique, les juges assesseurs Magistrat KABEYA (premier président) ; Pierre KABEGANE (conseiller à la cour d’appel) ; colonel Nyembo Kilonda André (Diplômé de stratégie et de Défense) ; Sumaili Kitutu et Loaya Pene Albert (commissaire supérieur principal) avec le concours du ministère public représenté par le colonel magistrat Kangela (avocat général).
Signalons que ces hauts gradés de l’armée congolaise étaient reprochés de détournement des deniers publics dans la surfacturation des Tshikwanga (ration des militaires engagés au front à Beni), ainsi que la paie d’une centaine des militaires fictifs pendant plusieurs années.
