RDC/Equateur : La notabilité de Lusakani et les FARDC se disputent la gestion du Centre de Santé de Référence de Ngombe
Par Chilassy Bofumbo
La notabilité du secteur de Lusakani dans le territoire de Lukolela et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont depuis la semaine dernière en conflit pour la Gestion du Centre de Santé de Référence de Ngombe. Cette structure sanitaire située à 125 kilomètres de Mbandaka, le long du fleuve Congo, est construite dans un terrain octroyé par la notabilité du secteur de Lusakani qui déplore la présence des éléments des FARDC dans leur contrée.
«…, nous nous voyons envahis par les éléments militaires venant d’où on ne sait, qui sèment la panique dans le bon déroulement des soins de la population qui jusqu’aujourd’hui se retrouve repliée sur elle-même à Ngombe. Nous vous demandons et prions de nous venir en aide enfin que la situation qui prévaut dans nos murs soit décantée car la confusion nous amènera dans un chemin très glissant et inattendu », déclare les notables de Lusakani dans une correspondance, datée du 5 septembre courant, adressée au Médecin Chef de Division Provincial de la Santé qui dit ne pas être au courant de la situation.
« La population de Lukolela habitant à Ngombe est en danger suite à l’arrivé des militaires des FARDC qui sont venus récupérer par force la gestion du Centre de Santé de Référence de Ngombe, où il n’y a pas un Centre ni un Camp militaire. Ce terrain a été octroyé par la notabilité pour l’intérêt de la population civile. Une remise et reprise forcée est prévue le mercredi 14 septembre 2022 avec le Médecin Directeur civile. C’est pourquoi nous demandons aux autorités provinciales compétentes de faire quelque chose avant que le Pure n’arrive. La population est déterminée à ne pas céder », renchérit un témoin sur place à Ngombe.
Signalons que, les malades sont laissés à leur triste sort après que le personnel médical dudit Centre de Santé, effrayé par la présence des militaires ne soit en fuite. Des sources sur place nous apprennent que deux enfants de moins de 5 enfants ont péri par manque des soins.