RDC/Jean-Baptiste Kongolo: un véritable fils de Kabinda

Par LA RÉSISTANCE

Dans le microcosme politique congolais, certains ont du mal à voir les autres sortir la tête de l’eau. Ils s’imaginent, à tort, qu’ils doivent être les seuls à décider du sort de ceux qui veulent travailler véritablement pour l’intérêt de la population, et le progrès de la société. 

C’est ainsi qu’ils n’hésitent pas un seul instant à utiliser des réseaux sociaux pour distiller des fausses allégations sur la vie et la carrière des autres. C’est-à-dire de ceux supposés leur porter ombrage. Ces faux bruits circulent généralement dès que des échéances électorales s’annoncent à l’horizon. C’est à ce moment que s’agitent ceux qui tiennent à barrer la route à des personnes intègres dont l’ambition n’est autre que celle de participer positivement à la reconstruction du pays.

C’est dans cette optique que depuis quelques jours, des informations dénuées de tout fondement circulent dans certains salons de la ville de Kinshasa, selon lesquelles Jean-Baptiste Kongolo, ancien Directeur général intérimaire de la Direction générale des douanes et accises –DGDA- ne serait pas originaire de la province du Lomami dont le chef-lieu est la ville de Kabinda, dans le Grand Kasai.

Vérification faite, il s’avère que le Directeur général honoraire est bel et bien de père et de mère originaire de la ville de Kabinda. Et qu’il n’a cessé, tout au long de sa carrière dans les douanes congolaises, de penser à la vie de ses semblables. Preuve: il y a installé une fondation qui mène des actions sur le terrain en vue de contribuer à améliorer, dans la mesure du possible, les conditions socioéconomiques de cette partie du pays.

Bataille autour du gouvernorat de Lomami

L’on constate que cette agitation autour de la personne de Jean-Baptiste Kongolo n’a qu’une finalité: celle de l’empêcher de se porter un jour candidat au poste de gouverneur de la province de Lomami. Il sied de signaler qu’à l’instar des provinces du Kasai Oriental et du Sankuru, la province de Lomami est issue du démembrement de l’ancienne province du Kasaï Oriental. Son chef-lieu est placé à Kabinda. Sa population est estimée à 2 345 000 habitants, située principalement dans les villes de Kabinda et Mweneditu. Elle est constituée de trois grandes ethnies (SongyeLuba et Kanyok). Il y a également les Kete à Kamiji et les Kanitshin à Luilu.

La ville de Kabinda est principalement agro-pastorale, avec quelques activités d’exploitation artisanale du diamant à Lubao, Luputa, Kabinda et à Wikong. Il y a également l’exploitation artisanale de l’or dans l’ensemble du territoire de Luilu. Outre le diamant qui est intensivement exploité, d’autres substances minérales exploitables existent. Il s’agit d’importants gîtes de roches carbonatées à Ngandajika; les gîtes d’or des environs de Mwene-Ditu et Luputa.

Il y a aussi le coltan à Luilu (près de la cité Luputa). Il faudrait signaler que la ville occupait une place importante dans la production du coton.  Cette industrie n’existe plus à cause du manque de marché dont elle disposait à l’époque coloniale, principalement de la Belgique. Il existe d’ailleurs un centre de recherche de coton à N’Gandajika qui est, avec Kamiji, des grands centres d’agriculture qui desservissent la province du Kasai-Oriental, et principalement la ville de Mbujimayi. 

La ville de Mweneditu dispose des services bancaires, et d’une forêt riche en bois au nord de Kabinda. Le transport ferroviaire est important à Mweneditu quoiqu’en état de délabrement très avancé. Un seul aéroport fonctionne à Kabinda, mais qui est moins important quand il s’agit de désenclaver la ville et sur standard national pratiquement non utilisé. Il existe dans la même ville des plaines de secours laissées par les Belges à Kabinda, N’Gandajika, et Muene Ditu. Ces plaines se trouvent dans un état de dégradation très avancée. Il n’existe pratiquement pas de service d’aviation. Ngandajika et Lubao disposent également d’aérodromes utilisés juste à de fins humanitaires par les ONG. Seuls les vélos sont utilisés comme moyen de transport et comparativement à d’autres provinces où la moto constitue la base principale du transport, la ville demeure l’une des plus pauvres du pays et aura beaucoup de défis à relever.

Par ailleurs, Kabinda ne dispose d’aucun service collectif d’alimentation en eau potable, d’électricité ou d’éclairage public. Il existe néanmoins une centrale thermique qui tourne avec trois cabines d’une puissance de 75 KVA chacune, mais depuis 1992, elle est non opérationnelle. Deux antennes de téléphonie cellulaire sont installées depuis 2003. Les services postaux ou bancaires sont inexistants. 

Si une personnalité comme Jean-Baptiste Kongolo acceptait un jour de prendre en mains le destin de Lomami, l’on peut s’attendre à ce que la bonne gouvernance dont il a fait preuve pendant son mandat à la DGDA, soit mise à profit pour assurer un développement rapide et durable à cette nouvelle province. Lui qui est né et a étudié sur place, est à même de mettre en œuvre le programme de développement d’une entité décentralisée comme la province de Lomami. C’est donc pour bloquer toute volonté de sa part de briguer un jour ce poste que des personnes qui ne travaillent que pour leurs intérêts égoïstes s’agitent et font propager de fausses allégations contre sa personne.

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