Diplomatie : Les conflits majeurs qui attendent la RDC dans un futur proche et lointain (Tribune)

Par Frederick Lem Amisa

La République Démocratique du Congo est un sous-continent dont la Superficie est de 2.345.000 km2, 155.500.000 hectares des forêts, un réseau hydrographique composé de trois bassins qui sont : « le fleuve Congo, le fleuve Shiloango et le fleuve Nil ». Une méga biodiversité parmi les plus riches et variées, un important potentiel, des richesses minières sans pareil, mais Hélas, tout ça est sources des conflits majeurs qui attendent ce pays.

Nous sommes à juste titre concentrés sur le conflit militaire de l’Est de la République, dont la main des pays voisins n’est plus à démontrer, mais il serait aussi prudent de nous préparer à des conflits plus violents. Notre article n’a pas pour but d’exprimer un pessimisme perpétuel sur la paix, ou une prédication apocalyptique. Il a pour but de nous préparer aux réalités d’un monde plus violent qu’il n’a été. Nos richesses, nos potentialité, nous predisposent à la convoitise des pays qui nous entourent, des puissances régionales et étrangères, ainsi que des lobbings internationaux. Nous ne voulons pas la guerre, mais nous la subiront.

La convoitise des pays voisins

Notre pays est entouré de 9 pays, qui selon nos analyses sont des potentiels ennemis à la paix, car ils sont susceptibles de nous faire la guerre des richesses rares (pétrole, eaux, minerais), la guerre des frontières (agrandir leurs régions dans le but de déverser une partie de leurs populations) et enfin le terrorisme international (les ADF et autres groupes terroristes).

Tout récemment, dans l’Ex-Katanga, plus précisément dans la province de Tanganyika, les habitants du groupement de Moliro dans le territoire de Moba venaient de signaler pour la énième fois le mercredi 16 novembre courant, l’incursion de l’armée Zambienne. Cette situation dure depuis mars 2020. Cette province riche en lithium voit depuis un temps ses frontières violés par ce voisin, en violation de la charte des Nations-Unies qui prône l’intengibilité des frontières.

L’Angola aussi nous a réclamée par le passé, une partie du territoire de Kahemba dans l’Ex-Province de Bandundu. Une commission mixte avait été créée quant à ce. Par ailleurs, le bloc pétrolier offshore que nous partageons dans l’océan Atlantique, était sujet à conflit, car la RDC avait le sentiment de se faire rouler. Signalons qu’une entreprise minière Angolaise avait déverser des matières toxiques, qui ont détruit l’écosystème dans les provinces du Kasaï.

L’Ouganda a déjà débuté l’exploration pétrolière depuis 2012. Il s’agit d’exploiter 419 puits dans 6 champs pétroliers du bassin du Lac Albert, qui recèlerait quelques 6,5 millions de Barils à partager avec la RDC. Ce pays condamné par la Cour Internationale de Justice pour ses activités militaires dans l’Ex-Province Orientale, reste un agresseur potentiel, selon plusieurs analystes.

Le Rwanda, considéré par beaucoup comme un agresseur permanent de la RDC, car c’est elle qui est le géniteur de la quasi-totalité des milices qui détruisent le Kivu, dont le M23. Ce pays avec qui nous partageons aussi un champ gazier, participe au pillage de nos ressources minière. Le Coltan, la cassiterite, l’or, etc, sont les matières exploités au prix du sang de nos compatriotes. Au moment où nous mettons cet article sous-presse, la cité frontalière de Bunagana est toujours occupée par le M23 qui est un proxy de Kigali.

Ces informations véridiques ci-hauts énumérées démontrent à suffisance que la RDC sera toujours exposée aux conflits des différents ordres.

Ce qui nous attend dans un futur proche ou lointain.

Comme nous l’avons souligné, notre pays est prédisposé à des conflits majeurs, à cause de ses richesses, mais il doit tout faire pour les surmonter, sinon elle demeurera dans des jérémiades interminables. Une nouvelle Doctrine militaires, diplomatique et sécuritaire s’impose pour ne pas disparaître. Dans l’ouvrage « une brève histoire de l’avenir » de Jacques Attali (Docteur en économie, Professeur, conseiller de François Hollande pendant près de 20 ans et actuellement Président de planet France), édité aux éditions fayard en 2006, il fait une prédication sur ce qui va se passer sur la planète dans les 50 prochaines années. Il nous renseigne que « l’histoire obéit à des lois qui permettent de la prévoir et de l’orienter ». Et, il poursuit en révélant que l’histoire de l’humanité est la succession des trois ordres suivants :

  1. L’ordre rituel (la religion)
  2. L’ordre impérial (le militaire)
  3. L’ordre Marchand (le marchand)

Les trois ordres nous interessent énormément, mais la RDC doit plus mettre l’accent sur l’ordre impérial qui stipule que tout pouvoir est d’abord militaire. Nos richesses, nos forêts, notre territoire doivent être protégés et défendus par une armée professionnelle et efficace. C’est le prix à payer, car selon le Professeur Banza Malale la nature spécifique atypique de la RDC constitue trois axes d’intérêts et des droits de partenaires en une figure ayant la forme triadique.

Les droits des autochtones (Congolais), les droits des puissances (USA, Angleterre, Belgique, France, Allemagne), et les droits des nations du monde. Cette figure rend complexe la bonne gouvernance de ces droits qui exigent l’équité et la justice entre partenaire poursuit-il, et selon nos analyses nous predisposent à des conflits majeurs d’intérêt.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.