RDC/Discours de Matata Ponyo : la culpabilité se laisse entendre

Par Obed BISIDI

Après sa sortie médiatique faite à quelques heures avant la célébration de la nativité de Jésus, Augustin Matata Ponyo a laissé place à diverses interprétations de son discours qui en grande partie a tourné autour de sa poursuite judiciaire sur l’affaire Bukangalonzo.

Ce qui est à lire dans ce discours de l’ancien premier ministre de l’ère Kabila est la peur de sa condamnation. La personne elle-même reconnaissant en son fond le fait lui reproché, craint que l’instruction judiciaire en son droit ne se termine par son arrestation sur des millions qui se sont volatilisés dans le projet du parc agro-industriel de Bukangalonzo alors que ledit projet nourrissait l’espoir à toute la population congolaise.

Au cours de son discours, l’ancien premier ministre qui est sous le viseur de la justice congolaise déclare que la dernière interprétation de la loi sur la reconnaissance de son juge naturel a été mal rendu par la cour constitutionnelle. Et que selon Matata Ponyo, cette interprétation est motivée par son refus d’adhérer à l’union sacrée de la nation du président Felix Tshisekedi. Une affirmation qui du reste ne demeure réalité que dans son monde.

En ce qui concerne l’interprétation de l’article 168 de la constitution qui porte sur la qualité des magistrats de la république capables de juger un premier ministre, tout a été dit clair comme l’eau de la roche. Un premier ministre ou ancien premier ministre est justiciable devant la cour constitutionnelle pour des faits réputés infractionnels commis pendant son exercice. Sur le projet du parc agro-industriel de Bukalonzo qui a fait saigner en ce temps la caisse de l’État, l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo est donc justiciable devant la cour constitutionnelle où sa condamnation soit son acquittement peut se définir.

Nul n’est donc question à arriver à des conclusions hâtives, révélant par lecture des intentions, qui d’ailleurs ne sont pas réelles, un éventuel acharnement suite au refus de soutenir la vision du président de la république.
Du régime de Felix Tshisekedi, les congolais reconnaissent que tout le monde est justiciable devant son juge naturel. Même ses proches collaborateurs qui sont tombés dans les actes infractionnels ont connu la rigueur de la loi.

S’il s’avère vrai que Augustin Matata Ponyo est clean dans un dossier qui a longtemps laissé plané le flou dans sa gestion jusqu’à son fiasco, l’homme est appelé à s’apaiser et laisser à la justice congolaise qui reprend ses lettres de noblesse dire le droit. Ce sera alors une conclusion définitive et la république et l’ancien premier ministre peuvent finalement fermer cette page d’histoire.

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