RDC/Nommée directeur général au Cadastre Minier,Chantal Bashizi n’a toujours pas pris ses fonctions

 

Par YAMAINA MANDALA

L’état de droit que prône le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, risque de demeurer une vue de l’esprit, au regard des blocages auquel il fait face dans de nombreux services publics. On peut le dire à propos de madame Chantal Bashizi qui est toujours empêchée de prendre ses fonctions de Directeur général du Cadastre minier-CAMI. A plusieurs reprises, les cérémonies de passation de pouvoir entre elle et le Directeur général sortant, Jean-Félix Mupande, sont toujours renvoyées aux calendes grecques. 

«Depuis 2019 jusqu’aujourd’hui, les différents ministres des Mines ont gardé cette ordonnance dans les frigos, je ne sais pour quel motif. Ce n’est qu’avec l’arrivée de l’actuelle ministre des Mines,  N’samba Kalambayi, que finalement elle a examiné le dossier, et trouvé qu’il y avait des illégalités par rapport au fait qu’on a refusé de me notifier sans motif, c’est comme ça qu’elle m’a notifiée le 26 mai 2021. A ce niveau ici, je suis munie et d’une ordonnance présidentielle me nommant Directeur général et de la notification», explique Chantal Bashizi. La brave dame se dit prête à travailler pour contribuer à la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, celle de mettre les intérêts du peuple au centre de toute action.

Ces reports incessants surprennent tout le monde, particulièrement les agents de ce service rattaché au ministère des Mines. Ces derniers ne s’empêchent plus de dénoncer des manœuvres tendant à barrer la route à Chantal Bashizi de prendre possession de ses nouvelles fonctions à la tête de cet établissement public du secteur minier. 

Dans les milieux proches du Cadastre minier, des voix se lèvent maintenant contre le Premier ministre Sama Lukonde accusé de soutenir le DG sortant Jean-Félix Mupande, et ainsi de bloquer l’exécution de l’ordonnance nommant Chantal Bashizi à ce poste. Pendant ce temps, les membres de comités directeurs du Centre de recherche minéralogique ainsi que du Service géologique national, ont été installés, à l’exception de cette dame que l’on ne veut pas voir, pour des raisons difficiles à expliquer, à la tête du Cadastre minier. 

La ministre des mines n’en pouvant plus face au refus du Premier ministre, les regards se tournent à présent vers le président de la République qui, en sa qualité de magistrat suprême, devra ordonner l’exécution de l’ordonnance portant nomination de Chantal Bashizi aux fonctions de Directeur général de cet établissement public. Il y va de son honneur, et du bon fonctionnement de l’état de droit dont il s’était porté garant dès son avènement à la tête de notre pays. 

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