Consultations présidentielles Des personnalités politiques ont défilé chez le président de la République

Consultations présidentielles
Des personnalités politiques ont défilé chez le président de la République
Le président de la République, Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, a poursuivi le vendredi 6 novembre, au Palais de la Nation, la série des consultations avec des personnalités politiques, en vue de parvenir à la mise en place d’une « Union sacrée de la Nation » en République démocratique du Congo.
Au cours de cette cinquième journée des consultations, le chef de l’État a échangé avec l’ancien président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, les anciens présidents de l’Assemblée nationale, Mme Philomène Omatuku, les anciens Premiers ministres, Singa Udju, le professeur. Evariste Mabi Mulumba, Samy Badibanga et les anciens gouverneurs de la Banque centrale du Congo, Nyembo Shabani, Pay Pay wa Siakasige, Djambokela Lona.
Le chef de l’État a également reçu le sénateur FCC, Lola Kisanga, ainsi que des délégués des associations et alliances des autorités traditionnelles, des Pygmées peuple autochtone, des fondations des oeuvres sociales, des notables Ne Kongo, des notabilités forces politiques et sociales de la Grande province orientale, du Forum national de la jeunesse et de la jeunesse de l’Union sacrée.
Le tout premier président du Sénat de la troisième République et seul ancien président de cette chambre parlementaire, Léon Kengo était visiblement très enthousiaste de rencontrer et d’échanger avec le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Après une entrevue d’une demi-heure, Léon Kengo wa Dondo n’a pas fait de déclaration à la presse.
Le chef de l’Etat doit trouver des solutions aux problèmes concrets de la population, selon Mabi Mulumba.
Le Pr. Evariste Mabi Mulumba, s’est dit inquiet du fait que les politiciens se battent sur des questions de positionnement au lieu de se concentrer sur le développement du pays. «Nous partons de l’idée que l’intervention du Chef de l’Etat, était pour réveiller le peuple, pour que le peuple puisse défendre ses propres intérêts, nous avons remarqué qu’ officiellement, on se bat sur le juridisme, alors que le problème concret de la population ne sont pas pris en compte », a déclaré Mabi Mulumba Mabi Mulumba, qui s’exprimait au nom des anciens Premiers ministres.
Tout en remerciant le Chef de l’État de les avoir associés dans sa démarche afin qu’ils puissent mettre à contribution leurs expériences à sa disposition, il a ajouté : «C’est pourquoi nous avons insisté là-dessus. Nous avons rappelé au Chef de l’Etat que c’est lui le garant de la nation, par conséquent il devrait trouver des solutions idoines, car il a un rôle important à jouer dans ce contexte-là».
Les Congolais appelés à rejoindre les consultations nationales
Jean Pierre Lola Kisanga a expliqué qu’il a eu avec le Chef de l’État «un colloque singulier» et appelle les Congolais de tout bord à rejoindre les consultations nationales.
«Je suis venu en tant que personnalité politique pour affirmer au Président de la République ma conviction que j’ai coulée dans un acte d’engagement formel de soutenir l’initiative qu’il a lancée pour que nous ayons ce débat national, ce moment de réflexion sur des sujets essentiels afin de rencontrer les préoccupations fondamentales de la nation et de nos concitoyens. C’était l’occasion de lui remettre de manière officielle cet acte d’engagement. Nous avons partagé la réflexion ensemble avec le Président de la République en colloque singulier pour lequel je ne serai malheureusement pas appelé à répéter les contenus pour les raisons évidentes et les raisons d’usage. Je pense que le Président de la République est en train de donner une nouvelle orientation pour la nation et pour la République», a-t-il déclaré.
Il a affirmé qu’il épouse totalement l’idée de la création de l’Union sacrée de la Nation en vue de mettre en place une nouvelle politique pour les mieux-être des Congolais.
Pour Lola Kisanga, certes qu’il est sénateur FCC, mais il est républicain et en tant que tel il a pris ses responsabilités politiques pour accompagner le Chef de l’État dans sa démarche qu’il qualifie de loyale et de républicaine.
Les chefs coutumiers rassurent le Chef de l’Etat de leur accompagnement
S’exprimant au nom de la coalition et association des chefs coutumiers et traditionnels du Congo, Mfumu Difuma a dit qu’ils ont rassuré le chef de l’État de l’accompagner dans sa quête du mieux-être des Congolais, en tant que première institution et garant de la nation.
L’économie et le social de tout pays ne peuvent pas aller de l’avant tant qu’il n’y a pas de paix, selon Pay Pay wa Siakasighe «Notre entretien avec le Chef de l’État a tourné autour des questions d’ordre économique et financières», a déclaré Pay Pay wa Siakasighe, s’exprimant aux noms des anciens gouverneurs de la Banque centrale.
Il a dit qu’ils ont fait remarquer au Chef de l’État que l’économie et le social de tout pays ne peuvent pas aller de l’avant tant qu’il n’y a pas de paix.
Les notables Ne Kongo satisfaits des consultations
Le président de l’Assemblée provincial du Kongo central, Jean-Claude Mvuemba a, pour sa part remercié le chef de l’État pour avoir pensé à associer les notables Ne Kongo dans sa démarche pour la recherche du bonheur des Congolais.
Les Ne Kongo, a-t-il dit, ont la tradition de toujours recourir au dialogue pour résoudre leurs différends. C’est donc dans cette optique qu’ils adhèrent favorablement à la vision du Chef de l’État pour la création d’une Union sacrée de la République.
Plaidoyer pour la dépolitisation des entreprises publiques
Les membres de l’intersyndicale des travailleurs du Congo ont plaidé en faveur de la dépolitisation des entreprises publiques en invitant dans leur diagnostic de la situation politique actuelle du pays exposé jeudi, au Président de la République, les acteurs politiques à se mettre à l’écart de la gestion quotidienne de ces entreprises.
Pour eux, le constat du Chef de l’Etat est le même que le leur : « le pays va très mal ».
«Ce constat est plus probant par le fait que les institutions se neutralisent au lieu de travailler pour le pays », ont-ils dit.
Selon ces représentants des travailleurs du Congo, l’intersyndicale est favorable à la mise en veilleuse de la coalition au pouvoir étant donné qu’elle ne répond pas aux aspirations du peuple congolais. Ils ont proposé également la dissolution de l’Assemblée nationale au cas où elle continuait à étouffer la vision du Chef de l’Etat.
Proposition d’un plan Marshall à Tshisekedi pour contribuer au développement du pays
Noël Tshiani a dit avoir proposé à Félix Tshisekedi son plan Marshall élaboré en prévision des élections de 2023 afin de résoudre tant soit peu, les problèmes auxquels le pays est confronté.
«Le fait qu’il a reconnu que les choses ne marchent pas comme il faut et le fait qu’il a appelé tout le monde à venir autour d’une même table qu’on appelle Union sacrée, c’est une position que nous, nous partageons. En tant qu’anciens candidats à la Présidence de la République, nous avions tous des visions que nous voulions mettre en place pour développer la RDC au profit de tous. Moi, personnellement, je lui ai rappelé encore le plan Marshall (de Noël Tshiani) pour la révolution et développement de la RDC qu’on avait conçu avant les élections, qu’on a actualisé après la COVID-19 et que nous pensons que s’il met en œuvre ce plan Marshall, ça pourrait contribuer à développer la RDC au profit de tous», a dit Noël Tshiani.
«Dans la discussion avec le Chef de l’État, nous avons d’abord fait le constat que le discours de 7 minutes qu’il avait prononcé, faisait un diagnostic réel de la situation du pays. Il avait reconnu qu’après l’alternance survenue au sommet de l’Etat, très peu des choses ont changé dans la vie des Congolais et que tous les défis restaient entiers (…) », a-t-il déclaré, affirmant que cette situation est générée par la coalition FCC-CACH qui préside le pays.
Pour la modification de la loi sur l’exercice de la pharmacie et le décret sur le petit commerce en RDC
Le président national de l’ordre des Pharmaciens, Faustin Kabeya Mukendi, accompagné du président provincial, ont demandé au Président de la République que soit modifiée la loi de 1933 relative à l’exercice de la pharmacie et le décret Muzito sur le petit commerce.
En effet, le décret de Muzito, alors Premier ministre, vient en appui à l’ordonnance-loi numéro 79-021 du 2 août 1979 relative au petit commerce réservé uniquement aux nationaux. Les pharmaciens ont constaté sur le terrain que le petit commerce des médicaments en RDC s’exerce par les expatriés.
Faustin Kabeya Mukendi et sa délégation ont également souhaité voir le Chef de l’Etat s’occuper du social de la population qui, selon eux, comprend notamment la couverture sanitaire universelle qui tarde à se matérialiser à cause du désordre régnant dans leur secteur.
ACP/FIP

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