RDC/Félix Tshisekedi et Joseph Kabila: deux frères condamnés à s’entendre !

Par JMB

Dans plusieurs pays au monde, les changements au sommet de l’Etat entrainent très souvent des persécutions dans le camp de l’homme qui vient de quitter le pouvoir. Cela se produit généralement dans les pays en voie de développement où les perdants sont, d’une manière ou d’une autre, poursuivis par les services officiels instrumentalisés par les nouveaux dirigeants pour des faits souvent non avérés.En République Démocratique du Congo, l’on peut affirmer, sans crainte de se tromper, que le nouveau chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a tenu à ce que pareille situation ne se produise pas au lendemain de la passation civilisée du pouvoir avec le président sortant Joseph Kabila. En effet, au lieu de se cabrer, de se maintenir au pouvoir au-delà de son second et dernier mandat, Joseph Kabila avait tenu, contre l’avis de ses faucons, à se retirer dans la tranquillité, et à laisser la personne ayant remporté l’élection présidentielle conduire les destinées de la nation.Par la suite, et à plusieurs reprises, Félix Tshisekedi a fait le déplacement de la ferme de Kingakati pour consulter celui qu’il considère comme son frère sur des questions d’une extrême importance où son expérience est reconnue au regard des solutions qu’il avait pu trouver pendant l’exercice de son mandat à la tête du pays. Il en a été ainsi concernant la formation du premier gouvernement de son mandat, de la nomination de quelques mandataires dans les entreprises de l’Etat, etc.

Faire taire les dissensions entre les deux camps

Cependant, les pressions d’un côté comme de l’autre avaient abouti, on se le rappelle, à la dislocation de la coalition entre le Front commun pour le Congo –FCC- et Cap pour le Changement-CACH. Ce qui avait conduit à la mise en place de l’Union Sacrée de la Nation, et à des perturbations enregistrées au niveau du Parlement et dans le Portefeuille de l’Etat. Et tout récemment, dans la composition du nouveau Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante. A ce jour, les tensions provoquées par les déclarations des uns et des autres sont encore loin de disparaître. Malgré le nouveau virage pris par le pouvoir en place, les observateurs estiment cependant que les chefs des deux plateformes politiques ont tout intérêt à reprendre langue, à maintenir l’esprit de concertation entre eux dans le but de préserver le climat de paix et de sérénité dans le paysage politique congolais. Car, les élections qui pointent à l’horizon, ne pourraient se dérouler dans une ambiance de révolte que l’un ou l’autre camp chercherait à entretenir. Au contraire, le processus démocratique en cours dans notre pays étant très fragile, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi devront se faire violence pour éviter la montée en première ligne, des faucons de leurs camps respectifs qui, très souvent, ne s’expriment pas en leur nom et ne cherchent qu’à se mettre en exergue pour, le moment venu, tirer des dividendes de leurs actions dont on sait qu’elles pourraient créer des tensions à travers le territoire national.

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