RDC/Pour la seconde fois, Kalev Mutond refuse de comparaître.Il écrit plutôt à son protecteur pour solliciter le déchargement du magistrat instructeur Robert Kumbu des dossiers le concernant

Par JMB

C’est le mardi 10 mars que Kalev Mutond, ancien administrateur général de l’Agence nationale de renseignements –ANR-, devait se présenter devant les magistrats de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Il devait répondre sur des griefs mis à sa charge par les plaignants. Mais, pour la seconde fois, l’ancien barbouze du régime Kabila a boosté en touche. Il a plutôt choisi de s’adresser par écrit au Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe pour lui faire part de son souhait de voir le magistrat Robert Kumbu Phanzu être déchargé de l’instruction de deux dossiers qui le concernent.
Il sied de rappeler que Jean-Claude Muyambo et Cyrille Doee Mpumpassa avaient porté plainte contre Kalev Mutond au Parquet général de Kinshasa/Gombe pour des cas d’arrestations arbitraires, des tortures physiques et morales, des traitements inhumains et dégradants, et tentative d’assassinat. Dans sa lettre, Kalev Mutond accuse Robert Kumbu d’avoir déjà examiné certains dossiers dont il est « curieusement magistrat instructeur aujourd’hui». Il signale aussi que ce magistrat a été pendant des années, conseiller politique du DG de la DGM. A ce titre, il avait été affecté par la DGM, en tant que membre de la commission des OPJ des services d’ordre, de sécurité et de défense de la RDC qui siégeait à l’ANR. Kalev Mutond s’appuie enfin sur un « avis négatif » de l’actuel administrateur général de l’ANR sur les poursuites les concernant.
Il y a anguille sous roche


Cependant, des sources généralement bien informées indiquent que le procureur général à qui Kalev Mutond s’est adressé, ne serait autre que celui-là même qui le protégerait. Ce même magistrat serait accusé d’avoir des accointances avec plusieurs personnes trainées devant les instances judiciaires pour des fautes graves commises dans l’exercice de leurs fonctions, et qui n’auraient pas tardé à recouvrer la liberté moyennant des cautions. C’est de la sorte, soutiennent les mêmes sources, que nombre de personnes qui avaient été incarcérées à Makala pour de fautes graves, sont aujourd’hui libres après quelques jours seulement d’interrogatoires.
Ainsi, se sentant protéger par ce magistrat, Kalev Mutond ne trouverait pas mieux que de continuer à retarder, peut-être à jamais, l’examen des dossiers qui pèsent sur sa conscience.

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